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Adresse de l'usine

 

Cristallerie de Hartzviller      Avenue de la Vallée     57870 Hartzviller

Tél : 03 87 25 50 55

Production : Usine Fermée voir article ci-dessous

 

REPUBLICAIN LORRAIN DU 22/09/04

 

Cristallerie de Hartzviller: la fin de l'aventure

Cette fois, les jeux sont faits. La cour d'appel du tribunal de grande instance de Metz a tranché hier après-midi et confirmé la liquidation judiciaire de la dernière cristallerie en activité du pays de Sarrebourg. Suite à la décision de la chambre commerciale du TGI en mai dernier, le comité d'entreprise avait fait appel, mais la justice a confirmé la liquidation judiciaire de l'entreprise, où 39 personnes travaillaient encore.

Après de nombreux soubresauts ces dernières années, des menaces de fermetures et des plans sociaux à répétition, des promesses de reprises avortées et des manifestations des salariés, la cristallerie ferme définitivement ses portes. La nouvelle a engendré la consternation des derniers employés qui, jusqu'au dernier moment, se sont raccrochés à un espoir, aussi mince fut-il.

Extrait du Républicain Lorrain  -  Paru le : 22/09/04 (Sarrebourg / Actualité)

 

REPUBLICAIN LORRAIN DU 30/09/04

 

Les artistes du verre ont encore du souffle

Il y a dix jours, la cour d'appel de Metz a tranché une fois pour toutes à propos de la liquidation judiciaire annoncée en mai dernier. Le monde du cristal se brise en vallée de la Bièvre et 39 personnes, "passionnées par leur métier" doivent retrouver un emploi.

 Au matin du mardi 21 septembre, les employés de la cristallerie sise à Hartzviller ont pris leur poste de manière ordinaire. "Ce jour-là, on a travaillé jusqu'à 15 h. La liquidation a été confirmée le matin, et la plupart sont rentrés à la maison sans connaître la nouvelle> se souviennent Simone Schmitt, "rebrûleuse", et Jean-Michel Gérard, souffleur sur verre. " Le lendemain tout le monde est venu, et on nous a dit "C'est fermé">. Fermé: le terme le plus redouté était devenu réalité après des mois, voire des années de bataille pour laisser vivre la dernière cristallerie en activité de Moselle. Certains le savaient le jour même et ont gardé le silence, d'autres ont sabré le champagne histoire de ne pas sombrer dans la déprime.

Drôle de fin pour un épisode social qui a mobilisé de nombreuses énergies. "En mai, le jour où la liquidation a été décidée par la justice, personne n'est venu l'annoncer à l'usine> confie Simone Schmitt, comme si la pêche à l'info était la seule solution. La déléguée CFDT (syndicat majoritaire de l'entreprise) réunit alors les employés. "Pour leur demander si je devais continuer à me battre ou alors tout laisser tomber.> La réaction collégiale était claire: il fallait poursuivre le combat. Les trente-huit derniers salariés de la société encaissent le coup et entretiennent le four en attendant que le CE fasse appel de la liquidation. La cristallerie sort d'une année de soubresauts comprenant plan social, projet de repreneur avorté, manifestations de rue et de nombreux SOS lancés. Sans retour, souvent.

Coopérative avortée

De sa création il y a près d'un siècle à 1999, la cristallerie de Hartzviller existait sous forme de société coopérative de production (Scop). C'est sous cette forme que les salariés aspiraient à poursuivre l'aventure.

"Nous savions qu'au sein des 38 personnes, certaines aspiraient à prendre du recul ou souhaitaient partir. Les choses ont commencé, nous étions en relation avec "Scop France" et le Conseil général, qui a suggéré l'idée d'un écomusée.> Son représentant dans le canton de Sarrebourg n'a d'ailleurs pas ménagé ses efforts depuis le début de la crise. "Mais pour créer cette Scop, nous devions nous séparer de ceux de l'encadrement et des bureaux, qui eux avaient de gros salaires. Impossible de les garder faute de moyens.> L'idée n'a pas plu, et la tendance s'est inversée.

La division a engendré l'abandon du projet, décourageant ses animateurs. "On était persuadés que cela marcherait. Comment ont-ils pu liquider une entreprise qui avait rétabli l'équilibre. Depuis un an, elle était obligée de ne plus créer de dettes, et tous les deux mois nous étions au tribunal pour vérifier les comptes. L'an dernier, la motivation était générale, on se rendait compte que l'entreprise était mal gérée.> Le projet semblait viable, et la Communauté de communes de la vallée de la Bièvre aurait pu racheter les bâtiments. Les lettres de licenciement arriveront sous peu dans les boîtes aux lettres. "Nous n'avions pas la chance d'être bien payés, mais on aimait notre travail. Des artistes sont sortis de la cristallerie et n'ont pas pu transmettre leur savoir.>

Philippe CREUX.

Extrait du Républicain Lorrain Paru le : 30/09/04 (Sarrebourg / Actualité)